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Sous les cahiers, les profs.

27 mars 2014

De la prof qui avait l'esprit pervers

Oui, on l'a tous! SI! Même celui qui ne le dit pas.... même toi, là-bas, au fond!

C'était un jour comme les autres

("Menteuse!")

Le soleil brillait, les oiseaux chantaient...

("Mensonge! Tu sais où tu vis, non??!!")

Bref, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes...

("Ok, ça y est, elle est repartie au pays des bisounours... la journée a dû être looooooongue!")

Je faisais comme tous les ans un excellentissime cours sur les types de paroles au théâtre...

("Ô rage, Ô désepoir., Ô que ce cours éclaire ma journée...")

Et voici qu' apparaît, au milieu de ma leçon, le terme "Stichomythie".... oui, je sais, personne ne l'utilise dans une conversation, ça je l'ai bien compris, mais allons, un peu de curiosité! Que désigne ce terme???? HEIN???

Qu'en dit notre ami Wikipédia?

"Une stichomythie est une partie de dialogue d'une pièce de théâtre versifiée où se succèdent de courtes répliques, de longueur à peu près égale1, n'excédant pas un vers, produisant un effet de rapidité, qui contribue au rythme du dialogue. Elle s'oppose ainsi à la tirade."

Traduction? En clair, que vais-je écrire dans mon cours pour que mes élèves comprennent????????

Après un travail collectif dans lequel les élèves ont sué sang et eau, la prise de note a pu avoir lieu. Voici donc ce que les élèves ont noté dans leur cahier :

"Courte réplique.

Exemple : "Ha!" "

Ca laisse rêveur.....

Tout aurait pu continuer sans surprise. Après avoir bien regardé mon auditoire et jugé de l'impact de cette définition, je me tourne vers le tableau afin de noter la suite du cours.

Une voix inconnue, pourtant, lance la réplique qui tue tout prof pervers :

"Nan mais pourquoi ils font un machin aussi long pour un si tout p' tit truc?"

A l'esprit me vient tout de suite, ô j'ai honte, des références hautement basses (joli, celle-là!), placées en-dessous de la ceinture, et seulement ensuite la référence au frites Mc Cain...

Deux réflexions me viennent à l'esprit :

1) Mais bon sang, pourquoi je pense à ça moi???

2) Mais bon sang ce que j'ai faim!

Bien, aujourd'hui je me mets toute seule dans la catégorie du prof pervers.. HOP!

 

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24 mars 2014

De la prof qui était un génie de l'informatique

Aujourd'hui, travail sur P.C.! La classe mobile (nom hautement scientifique du chariot dans lequel on range les P.C. portables...) en place, les ordinatuers ouverts, les élèves allument leur "bécane", et attendent fébrilement les instructions.

( "Ca c'est LE fantasme de la prof en classe! Mais dans le monde réel, ils parlent, rient, s'insultent, soupirent, fouillent leur nez...")

Et c'est parti!

Au troisième rang, il y a Monisieur, rêveur, bavard et illisible à l'écrit. Et pour une fois, il est concentré, je dirais même subjugué par l'écran.

"Bien, vous allez maintenant sur le bureau."

Le visage de monsieur reste impassible.Il n'esquisse pas un mouvement. il reste figé. Et je m'en rend compte. Et ça m'énerve.

"Tout le monde est sur le bureau?"

Malgré un petit mouvement de tête, il ne se passe toujours rien.

"Bon, Monisieur, es-tu sur le bureau??"

Monsieur lève la tête, et ouvre la bouche. Et là, je ne le sens pas (non, ce n'est pas un problème d'haleine)...

"Mais madame, c'est interdit!

-Pardon?

-Mais madame, regardez, personne ne se met sur le bureau, on a pas le droit!"

Personne ne se rend compte de la situation. PErsonne ne réagit, mais mon esprit, à moi, tourne à cent à l'heure. Après 30 secondes de mutisme de ma part, qui ont données lieu à une intense réflexion, j'en conclue deux choses :

1- Je suis classé dans la catégorie prof incomprise, et je me sens seule...

2- Finalement, Je suis classé dans la catégorie GENIE de l'informatique.

13 mars 2014

De la prof qui n'aime pas la cantine

IL y a de cela 9 ans, j'ai franchi pour la première fois la porte du réfectoire de mon établissement. OOOOOOOOH! Que c'est graaaaaaaaaand! OOOOOOOOOOH! Que c'est prooooooooooooooopre! OOOOOOOOOOOOOOOOH! Des plateaux! OOOOOOOOOOOOOH....

("Là on zappe, c'est le discours de la prof fraîchement titularisée et débarquée.")

Bref, passons l'entrée (du pâté en barquette???), le dessert (une glace???), voici l'instant fatidique : la découverte du plat, le grand et beau plat, symbole du savoir-faire de la cuisine, talisman du talent du chef, en un mot c'est LUI dans l'assiette.

Après cette première matinée, un léger filet de bave venait faire briller le coin de ma bouche... affamée je suis, mon latin j'en perds (bien que je sois prof de Français).

Tendant mes deux mains fébriles, impatiente de découvrir le menu de ce premier jour de classe, voilà que se présente à moi... OH! MY GOD (oui, je suis prof de Français, mais j'ai d'autres compétences...)!! Qu'est-ce?? Mes yeux passent d'une assiette à l'autre! Quel choix cornélien : boîte de raviolis (même pas gourmande) ou boîte de cassoulet (avec une seule saucisse, toute petite)??

Ce jour-là j'ai pris raviolis ("parce que tu crois que quelqu'un s'y intéresse? -Oh, ça va hein!")

C'était il y a 9 ans, c'est arrivé une seule fois (quoique j'ai eu le droit au même topo au retour des dernières vacances....), mais je m'en souviens encore!!!!

Depuis, je ME suis classée dans la catégorie prof qui n'aime pas la cantine.

12 mars 2014

De la prof qui croyait aux licornes

Mademoiselle est en cinquième. Elle est seule à sa table, près de la fenêtre. Mais elle ne regarde jamais dehors. Pas interessant. Dans la classe, sa copine n'est pas loin, et elle est distraite. Mais elle participe au cours... à sa façon. Ce jour-là, elle me posa LA qesution. C'était la mi-décembre. Nous travaillions à ce moment le fabliau.

"Madame, le Père Noël, il existe?

(" Ne réponds pas! Ne réponds pas! Ne réponds pas!")

-C'est à dire?

("RRRAAAAAH ! NOOOOOON! Ca y est, on en a pour des heures!")

-Nan mais c'est parce que aux infos hier, ils ont montré un reportage sur la maison du Père Noël et son pays tout ça. Alors, si son pays existe, c'est que lui il existe, hein?"

Certains élèves ricanent, commencant à souffler, à lui répondre que c'est n'importe quoi. Et moi, je ne peux pas m'en empêcher, je réponds avec le plus grand sérieux du monde, scrutant l'assemblée :

"Et pourquoi pas? (Le silence se fait) Après tout, ma mère à moi, elle a installé des maisons dans son jardin pour accueillir les fées qui y séjournent ("Oui, c'est vrai!") parce qu'elle est persuadée que ces petits êtres existent ("Et ma mère est tout à fait saine d'esprit!Bandes de sceptiques!"). Et pourquoi on ne pourrait pas croire aussi que les licornes existent? hein?Alors, si tu crois que c'est vrai, je ne contredirai pas. C'est beau d'avoir des rêves! Il faut rêver, sinon la vie serait triste. Il faut rêver pour faire des grandes choses, c'est ce qui permet aux gens d'avancer! Alors n'arrêtez pas de rêver!" ("Comment tu te la pètes avec ta façon de parler en ampoule, là!")

Mademoiselle reste sur sa chaise immobile. Les autres élèves sourient ou penchent la tête sur le côté.

Le cours reprend sans que personne ne rebondisse. Ce n'est que le lendemain, en croisant le professeur de latin, que je connais le fin mot de la réflexion de Mademoiselle.  Après être restée le nez en l'air, elle a finalement abordé le sujet qui la tracassait en plein milieu du cours de latin :

"Madame, vous savez quoi? Ben Madame (NON JE NE DONNERAI PAS MON NOM), elle croit aux licornes!  Vous vous rendez compte?"

Ca y est, je suis classée dans la catégorie prof dérangée.

 

12 mars 2014

Se lancer dans un blog

Il était une fois... une prof qui avait décidé de créer un blog sur son quotidien de prof, pour que les petits moments uniques de ce métier soient partagés avec le MOOOOONDE ENTIEEEER! (Déjà des idées de grandeur...)

Un jour, elle décide de créer son blog...

C'est parti pour la mise en page! Et vous voilà, vous lecteur, devant ces pages.

Mais pourquoi ces couleurs, pourquoi cette écriture? ("ouais, parce que, bon, hein, faut assumer quand même...)

Voici des éléments de réponse :

1) La couleur :j' ai fait logique : ce sont les couleurs du couloir dans lequel je travaille (un jaune craquelé, usé, sur lequel on reconnait, à la hauteur des traces grises, l'âge des élèves qu'on reçoit dans telle ou telle salle. ("Tiens? T'as des 6ème cette année?"), et violet (quoique je trouve celui-ci bien umineux...), couleur de ma magnifique porte de salle. LE reste est blanc-gris ("Non, blanc! -Non, je te dis que c'est gris! -Non, c'est blanc!").......... dis ma conscience,tu peux la mettre en veilleuse?

2) La graphie : là, facile : il paraît que les profs de Français sont les dieux de l'écriture ("ben tiens! quand je pense que toi tu n'arrives même pas à écrire droit, après 9 ans!"). Alors j'ai choisi le côté petite graphie élégante et ancienne, histoire de faire vieux cahier plein de souvenirs ("ouais mais tu ne sais pas écrire droit sur un tableau..."), propre et soigné ("je me maaaaaaaaaaaarre!")....

C'est parti?

Bonne chance à moi ("Et à moi aussi, parce que dans le genre boulet, tu te poses là!").

 

 

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